La mutation du gène SCN8A est une maladie génétique « rare ». Dans la plupart des cas, cette mutation est considérée comme « de novo » donc non héréditaire (pas transmise par l’un des parents).
Il estimé a 450 à 500 cas de cette maladie dans le monde.
La mutation du gène SCN8A a été découvert par Michael Hammer en 2012 aux Etats Unis.
LES FONCTIONS DU GENE SCN8A
Le gène SCN8A appartient à une famille de gènes qui fournissent des instructions pour fabriquer des canaux sodiques. Ces canaux permettent aux atomes de sodium (Na) chargés positivement (ions sodium) de passer dans les cellules; ils jouent un rôle clé dans la capacité d’une cellule à générer et à transmettre des signaux électriques.
Le gène SCN8A fournit des instructions pour fabriquer une partie (la sous-unité alpha) d’un canal sodique appelé Nav1.6. La sous-unité alpha forme le trou (pore) dans la membrane cellulaire à travers lequel les ions sodium circulent. Les canaux Nav1.6 se trouvent principalement dans les cellules nerveuses (neurones) du cerveau et de la moelle épinière (système nerveux central) et les neurones qui relient le système nerveux central aux muscles et aux cellules sensorielles qui détectent les sensations telles que le toucher, la douleur, la chaleur et son (le système nerveux périphérique). Les canaux Nav1.6 contrôlent le flux d’ions sodium dans les cellules, ce qui permet aux neurones de communiquer en générant et en transmettant des signaux électriques.

LES MUTATIONS SUR LE GENE SCN8A
Lorsqu’il y a une mutation sur ce gène, ce transfert d’information se fait trop ou pas assez. Il y a 2 types de mutations:
- Les GOF (Gain of fonction) = Gain de fonction
- Dans ce cas, pour garder l’image précédente, la porte reste trop longtemps ouverte et cause un excès d’activité du neurone.
- Les LOF (Loss of fonction) = Perte de fonction
- Dans ce cas, la porte se referme trop vite et l’information a plus de mal à se transmettre.
Ces perturbations dans le transfert d’information via ce canal sodique peuvent provoquer de l’épilepsie, un retard global de développement, des ataxies, des formes d’autisme…
Il existe quelques mutations bénignes sur ce gène qui provoque généralement de l’épilepsie dans les 2 premières années de vie.
Il est difficile de connaître à l’avance comment va évoluer la maladie car selon la mutation, selon comment l’enfant va réagir aux différents traitements l’évolution de la maladie ne sera pas la même.
Cette mutation est souvent dite « de novo », c’est-à-dire que c’est une mutation qui provient ni du papa ni de la maman, c’est un « accident génétique ».